Mon concert de Metallica

Publié le par La Fille du rock

Difficile de revenir sur ce grand événement sans ressentir une certaine émotion, celle-là même qui m'avait gagnée dès le matin du concert. Rendez-vous compte, c'était ma première rencontre avec les four horsemen ! A force de se répéter que "le concert c'est le 2 avril", he ben on y est arrivé. Voici donc mon récit de ces quelques heures hors de ce monde.

C'est avec des papillons plein le ventre que j'ai rejoint Boub's et le Priest sur les marches du POPB. A peine 19h et déjà le sol est jonché de cadavres de bières et autres emballages de sandwichs ou flyers lâchement abandonnés. Ca nous laissait présager de l'état des gens à l'intérieur !
L'ambiance est effervescente à l'extérieur, des petits groupes éparses montrent leur excitation... et comment pourrait-il en être autrement ? Je suis surexcitée comme une gamine qui rencontrerait la Petite Souris. Metallica, je les ai découverts au lycée grâce à ma bande de potes (mâles, forcément). Et détrompez-vous, ce n'est pas Nothing Else Matters qui m'a séduite en premier lieu, mais l'album Master of Puppets : un défoulement de riffs ravageurs et hyper efficaces qui vous touchent directement là où c'est nécessaire, là où ça fait du bien....

Notre entrée dans la salle
Déjà beaucoup de monde, on n'aura que le dernier morceau du groupe qui a assuré la première partie (où Lars Ulrick lui-même est venu en renfort aux fûts). On attend que la lumière éclaire de nouveau la salle pour constater que :
- c'est blindé de monde
- il y a encore de la place au fond du POPB, normalement occupé par la scène (parce que sur ce coup ils ont eu la très bonne idée d'installer une scène centrale de telle sorte que beaucoup plus de monde puisse en profiter un max).

Machine Head
Une grande première là encore, et à tous les niveaux : bien que je connaisse leur nom, je ne les avais jamais entendus ni vus. Et j'ai pris une claque monumentale, abasourdie par cette énergie folle, ce déchaînement de guitares hurlantes et de riffs acérés, aveec un chanteur au top de sa forme qui a chauffé la salle en un rien de temps. Vraiment impressionnant. Pendant que je les regardais je me demandais comment il était possible de ne pas être conquis par cette musique si immédiate.

Le public
Moins folklorique que pour le concert de Marilyn Manson ou Pleymo, au moins on n'avait pas l'impression de tomber au beau milieu du carnaval. On trouvait quelques ados rebelles, la quinzaine bien tassée,  mais surtout des jeunes adultes en plein dans la vie active.
Bien sûr quelques t-shirts datant des années 80, plus tellement noirs et au motif un peu craquelé, le genre de fringue qui a vécu les meilleurs moments de notre jeunesse :
- de nombreuses heures de répétition dans une cave
- quelques assauts de bière lors de soirées pogo (là aussi dans la cave, donc très dangereux quand la hauteur sous plafond est de 1m90 !)
- les premières tentatives pour pécho au son de Nothing Else Matters (pas con le métalleux).

Et les four horsemen apparurent
C'est la lumière encore éteinte que l'intro de l'album Metallica S&M se fait entendre. Ca y est, le POPB est en fusion. Et là BAM, dans un flash de lumière apparaissent les 4 larrons de Metallica. Et je ne peux rien faire, je ne parviens pas à lutter contre ces larmes qui montent et m'assaillent. D'ailleurs je n'en ai aucune envie. Je laisse cette émotion me submerger, m'envahir, me dépasser totalement. Et c'est bon, ho oui c'est bon !
Il me faudra bien 2 morceaux pour m'en remettre, trop habitée que j'étais par cette image de James Hetfield face à son micro, éclairé par en dessous (ce qui lui donne toujours un petit air démoniaque).
Le ton est donné : le concert sera une démonstration de puissance, une sorte de revanche sur la période trouble traversée par le groupe il y a quelques années (il n'y a pas si longtemps que ça en fait).

Les morceaux s'enchaînent, appuyés par un jeu de lumière digne de Jean-Michel Jarre (bon OK peut-être pas, mais ces 4 cercueils d'où partent des lasers ou de puissants faisceaux de lumière, ça claque) et des flammes monumentales qui jaillissent de la scène. Depuis les gradins j'ai même l'impression de sentir leur chaleur, je n'ose pas imaginer dans quel état étaient les gens dans la fosse. La température montait au fur et à mesure, si bien qu'on a failli tous finir liquéfiés.

La playlist
Bon, ils ont joué 6 titres de leur dernier album, alors que je ne l'ai jamais entendu. Ben oui, je ne me prétends pas "fan" de Metallica, je ne connais que quelques albums au final et je me suis arrêtée à Metallica S&M. Et je n'étais sans doute pas la seule dans cette situation : dès que retentissaient les premières notes d'un ancien morceau, tout le monde devenait hystérique, la foule chantait en choeur (même les solos de Kirk sont passés en mode karaoké). Les tribunes tremblaient comme jamais, c'est bien la première fois que j'ai eu aussi peur de finir empalée dans l'architecture des gradins de Bercy !
Master of Puppets, Sick & Destroy, One, Nothing Else Matters... un pied d'enfer. Un petit Battery ou Sanatarium n'auraient pas été de refus, mais en même temps ils ont bien dû faire des choix pour contenir en 2h30 tant d'années de heavy metal !

L'au revoir
Ils sont revenus à deux reprises sous les applaudissements pour nous gratifier de quelques minutes supplémentaires de bonheur. Ils ont même fait venir sur scène le chanteur de the Saxons : juste retour des choses puisque ce sont ceux-là même qui leur avaient permis de faire l'un de leurs premiers concerts en tant que Première Partie. Ca sentait fort les années 80 quand même (niveau chant s'entend).
Et finalement il a fallu se séparer. Ce fut long, et un peu douloureux je dois l'avouer. On voulait en profiter un maximum, tant eux que nous d'ailleurs : ils ne quittaient plus la scène, remerciant ce public fidèle qui ne les oublie pas et les a toujours soutenus, même dans les moments difficiles (le DVD Some Kind of Monster est absolument édifiant soit dit en passant).

Il a bien fallu que je quitte mon perchoir pour revenir sur terre et réaliser que j'avais passé 2h30 à quelques mètres de Metallica. Les live sont des moments très forts pour moi, parce qu'on est en prise direct avec les artistes, quelque chose se passe (ou pas) et c'est là qu'un musicien prend toute sa dimension.
Je ne sais pas si je les reverrai un jour en concert, mais je suis plus que fière de pouvoir dire que je les ai vus, et aimés. Merci à eux, et à Boub's pour ce super cadeau d'anniversaire.

Publié dans Chroniques nic nic

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R
Je reste sans voix, Snif Snif, j'y étais pas resnif resnif... Vivement le 12 avril au stade de France y aura ACDC pour nous consoler
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M
J'ai commencé à écouter Métallica au collège donc en...1989 ! les premiers albums évidemment (que je préfère) puis le black album & co...j'aime ce groupe, je l'adore, en concert ça doit être quelque chose !!! mon mec avait eu la chance d'aller causer avec James backstage...en concert en Allemagne en 1992 ! il n'a même pas de photo :(((
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P
MACHINE FUCKING HEAD !<br /> MACHINE FUCKING HEAD !<br /> ça te rappelle rien ? ^_^<br /> <br /> Et les four horsemen...raaaaaaaaah la goale totale ! Un seul regret : For whom the bell tolls ? ou un petit "creeping death" !
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G
Super, ton billet sur le cocert du 2 avril, comme d'hab' ! Super ton site, et très sympa aussi la zic de Myhybris ! <br /> Voici mon humble contribution quand au show de Metallica donné la veille et qui fut tout aussi sublime !!!<br /> http://ragnarocknroll.spaces.live.com/blog/cns!859EB3584D327757!1884.entry
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A
Gasp, quelle émotion ! Je confirme que leurs chalumeaux cramaient bien les premiers rangs de la fosse ;-)<br /> <br /> D'accord avec toi, Metallica en concert, c'est l'expression d'une puissance brute de décoffrage, intensifiée par cette scène placée en plein centre de la foule. <br /> <br /> Vivement le prochain tiens ;-)
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L
<br /> @ tous : contente de voir que j'ai pu vous retranscrire un peu des émotions vécues la semaine passée ! J'espère pouvoir vous en reproposer régulièrement !<br /> <br /> <br />